Y’a de l’amour dans le gaz

Qui envahit mon air

Celle qui cochait mes cases

En remplit l’atmosphère

A la craie, sur l’ardoise

En post-its semés

Des attentions courtoises

Des baisers déposés

Déclarations si belles

Pianotées au clavier

Mon cœur souvent chancelle

Sous ses doigts passionnés

Ou devant son Enfant

Aux élans si sincères

Petit prince charmant

Franchissant mes barrières

Mais putain, ça recommence….

Y’a juste cet éléphant

Au milieu du salon

Qui me tord au-dedans

Et fait ma confusion

Je ne le comprends pas

Et il reste muet

Encombrant de son poids

Mon cœur presqu’étouffé

J’aimerais qu’il s’en aille

Et me laisse accueillir

Sans plus aucune bataille

Ce qu’elle a à m’offrir

Que cesse ce manège

De vieilles ritournelles

Que son départ allège

Tous ces instants près d’elle

Sa cuisine régale

Mes papilles gourmandes

Et ses lèvres m’emballent

Mes défenses se rendent

Ses mains tout en caresses

Cartographient mon corps

Des vagues de tendresse

Qui arrivent à bon port

Ses reins tout en souplesse

Font bondir les ressorts

Quelques airs de tigresse

Quand soudain elle me mord

Sa langue me chavire

Et m’embarque avec elle

Emergée de plaisir

Mes voilent deviennent ailes

Mais putain, ça recommence….

Mon pachyderme ignore

Toute la porcelaine

Dont il influe le sort

En s’immisçant sans gêne

Sa présence m’encombre

Surtout sans dire un mot

Je n’sais s’il vient de l’ombre

Ni pourquoi ses vétos

J’aimerais qu’il s’envole

Un peu à la Dumbo

Pour que mon cœur décolle

Dans ce joli duo

Qu’il cesse de gâcher

Ma vie dans son présent

Par des questions fâchées

Avec les engagements

Elle peint sur mon visage

Un sourire béat

Bercée par les images

De son joli minois

On partage un regard

Qui perçoit l’Invisible

On cherche un train en gare

Pour les âmes sensibles

Ensemble on veut y croire

A l’amour simple et doux

Les fantômes au placard

En tournant le verrou

Confier nos lendemains

A cette belle étoile

Qui invitent nos mains

A partager ce bal