Paroles :
Une sœur sourire à la guitare
Ma vie de nonne n’est pas très loin
Pour toutes les sorcières au placard
Les saintes autant que les putains
Envie de faire un peu ma part
Pour honorer ce féminin
Que beaucoup d’entre nous égarent
La moitié de chaque être humain
Suis-je une sainte ou diabolique
À condamner l’abus biblique
L’incandescence de ma braise
Nourrit des flammes qui se taisent
Je suis de celles qui plongent en l’ombre
Pour retrouver leur étincelle
Et éclairer les recoins sombres
Qui pèsent bien trop sur nos ailes
Une sorcière qui ne croit
Qu’à l’horizon de l’intérieur
Une âme poursuivant la Voie
De l’Enfant osant sa candeur
Parce que je me suis vue grandie
De m’être inclinée à ce pain
Parce que je me suis vue bénie
D’autant d’amour qui étreint
Benedetta, Sainte Thérèse
Soufflent en moi leurs souvenirs
Elles m’inspirent de leur thèse
Et j’assouvis tous leur désir
Pour Elisa et Marcella
Plus besoin de se travestir
Aujourd’hui, votre bague au doigt
N’est plus une raison de rougir
Parce que l’Amour n’a qu’un seul cœur
Dont les couleurs sont arc-en-ciel
Sous mes doigts, j’aime la douceur
De cette femme qui m’appelle
Parce mes roses sont fleuries
Et qu’elles embaument de leur parfum
Je les dépose, toute étourdie
À la lisière de son écrin
Parce que j’étouffe quelques fois
Le souffle court, je perds ma voie
Mais quand j’écoute c’qui vibre en moi
Je me sens marcher dans ses pas
Parce que jusqu’au bout, j’ai suivi
Cet arc-en-ciel qui s’est peint
De ma poitrine à l’infini
Il m’a guidée sur le chemin
Parce ce que je m’en suis bien remplie
De ces couleurs qui m’émerveillent
Délaissant le monde en conflit
En augmentant les décibels
Et parce qu’enfin, je l’ai construit
Ce rêve qu’on m’a inspiré
Pour nous rappeler que la vie
Est juste un dessin que l’on fait…