Paroles :
Je trouve que son prénom
Fait un peu cavalière
Ça rime avec son nom
J’aimerais bien lui plaire
Osant des mots flatteurs
Un peu trop spontanés
J’ai souligné le leurre
De son âge affiché
Elle m’a offert l’aveu
Qu’elle sortait du coiffeur
Et qu’elle trichait un peu
En usant des couleurs
Le contexte est formel
Mais le contact est doux
Je l’invite sur ma scelle
Après notre notre rendez-vous
Missionnée pour les droits
Des images tirées d’« Elles »
J’l’imagine sous mes doigts
S’envolant à tire-d’aile
J’l’imagine dans sa robe
Livrant ses plaidoyers
Puis j’l’imagine à l’aube
Un peu plus dénudée
Ses missives n’ont pas
Une allure romantique
Et je n’la connaît pas
C’était juste sympathique
Mais ça n’empêche pas
Mon esprit poétique
D’appeler l’Enfant en moi
À jouer de sa musique
Encore une cavalière
Que je vois s’inviter
Dans mon imaginaire
Aimant vagabonder
Encore une cavalière
Qui vient m’accompagner
Le temps de quelques vers
À mettre à mon bouquet
Le 44 en plus
M’a fait sourire en douce
Mes nombres en consensus
S’amusent à faire la course
Ils sont comme un feu vert
À écouter la voix
S’écoulant dans mes vers
Même si on se vouvoie
Avocate des idées
Elle défend leur valeur
À vos cartes, mes idées
Pour côtoyer son cœur
Encore une envolée
Juste pour quelques heures
Mes mots sont inspirés
À s’offrir du bonheur
Comment écrire sur rien
À peine un aperçu
Je projette avec entrain
Tout ce qui m’aurait plu
Une nouvelle page blanche
Pour toutes mes fantaisies
Ma liberté s’épanche
Pour un bouquet fleuri
Oserais-je lui offrir
C’est un peu déplacé
J’resterai sur le plaisir
De m’laisser inspirer
J’ai depuis fort longtemps
Accepté que mes muses
Soient juste un coup de vent
Pour que ma toile fuse
Encore une cavalière
Qui ne fait que passer
Dans mon imaginaire
Aimant vagabonder
Encore une cavalière
Qui vient m’accompagner
Le temps de quelques vers
À mettre à mon bouquet
D’une formule banale
A défaut de mots doux
Elle me dit « Chère madame »
Concluant « bien à vous »
J’imagine des versions
Beaucoup plus sensuelles
Qui donneraient un ton
A ces mots, plus charnel
J’l’imagine délaisser
Les formules austères
Et soudain embraser
L’échange épistolaire
J’imagine, puis j’reviens
Un p’tit peu sur la Terre
Dans des mots plus enclins
A régler ces affaires
J’ose quand même un sourire
Lui souhaitant bonne journée
Et de moi, j’me vois rire
« Tu peux pas t’empêcher ! »
Accusant réception
Au travers de mes ondes
Je me pose la question
L’espace d’une seconde
Est-ce une connexion
Ou une coïncidence
Je retrouve raison
Il y a peu de chance
Juste l’Amour qui m’entraine
A être encore une fois
Un de ces Cœurs Qui Sèment
En cultivant sa Joie
Encore en cavalière
Je viens me présenter
Déposant quelques vers
En guise de bouquet
J’ai les mains qui débordent
D’un p’tit peu trop aimer
Les cavalières qui bordent
Mes rêves éveillés