Je plonge encore parfois

Dans ce petit verre d’eau

Paniquée je m’y noie

Délaissant mon bateau

J’ai pourtant tant de fois

Vu les choses d’en haut

Au sommet de mon mât

Bien loin de ce chao

Effleurant mon salut

J’ai cru toutes ces fois

Que je n’descendrais plus

Plus jamais aussi bas

Mais la lune si pleine

Et mon cycle de femme

Me ramène à mes peines

Me raccroche à mes rames

En ce jour de galère

La mienne me chavire

L’ombre est mise en lumière

Pour que mieux je respire

Ces vagues éphémères

M’invitent à retrouver

Mes plumes de parolières

Pour mieux les survoler

Je retrouve, immergée

Mes petites misères

Ces vestiges noyés

De peurs et de colères

Pour pas toucher le fond

J’ai cru bon d’avancer

Coupée des émotions

J’ai perdu qui j’étais

Cherchant à l’horizon

Des rivages d’Eden

Pour fuir ma condition

Si bassement humaine

J’ai oublié le son

De mon âme si pleine

Qui chantait des chansons

Pour sublimer mes peines

En ce jour de galère

La mienne me chavire

L’ombre est mise en lumière

Pour que mieux je respire

Ces vagues éphémères

M’invitent à retrouver

Mes plumes de parolières

Pour mieux les survoler

Aujourd’hui je replonge

Dans mes sombres abysses

Pour défaire les mensonges

Masquant mes cicatrices

L’obscurité s’estompe

Mes mots se libèrent

En surface, je remonte

Récupérer mon air