Paroles :
Je suis trop grosse, j’aime pas mes fesses
Trop déformée, je suis pas belle
Disait cette jolie princesse
Au prince qui était fou d’elle
Si tu pouvais un jour te voir
Répondait-il à chaque fois
A travers mon tendre regard
Tu percevrais tout ton éclat
Mon pauvre, tu m’idéalises
Rétorquait-elle d’un ton froid
Si tu savais quelle traitrise
Te font subir tes yeux béats
Moi mise à nue, tu s’rais déçu
Le charme, c’est sûr, disparaîtrait
Et préférant être têtue
Elle lui claquait la porte au nez
Petit conte d’amour
Pour que les dulcinées
Acceptent les contours
De nos être imparfaits
Descendant de leur tour
Aux murs barricadés
Pour oser le détour
De l’amour pour de vrai
Un jour s’en vint un drôle d’intru
Qui leur offrit de faire un vœu
Frottant une lampe bien connue
Dit-il, au pouvoir mystérieux
Un génie en sortit soudain
Demandant quel était leur souhait
La belle trouva opportun
D’aller au bout de leur idée
J’aimerais voir, juste un moment
La fausse image qu’il se fait
Quand il m’observe amoureusement
Et s’extasie d’un corps si laid
Avec plaisir votre Altesse
Que votre souhait soit exaucé
Et sans formule ni grande messe
La chose fut faite sans tarder
Petit conte d’amour
Pour que les dulcinées
Acceptent les contours
De nos être imparfaits
Descendant de leur tour
Aux murs barricadés
Pour oser le détour
De l’amour pour de vrai
Face à la vision d’elle-même
On vit ses yeux s’écarquiller
Comme pour résoudre un problème
Se scrutant de la tête aux pieds
Mais tu me vois telle que je suis
S’exclama-t-elle vraiment surprise
Son prince amusé lui sourit
Et murmura à sa promise
Oui, je te vois telle que tu es
Pas d’entourloupe de mes yeux
Et c’est ainsi que tu me plais
Ravissant mon cœur amoureux
Ecoutes-le et ressens-le
Tu comprendras bien mieux pourquoi
La perfection importe peu
D’autant plus qu’elle n’existe pas
Petit conte d’amour
Pour que les dulcinées
Acceptent les contours
De nos être imparfaits
Descendant de leur tour
Aux murs barricadés
Pour oser le détour
De l’amour pour de vrai
Sentant alors dans sa poitrine
Vibrer un amour sans limite
Elle se vit briller, cristalline
Sans plus une trace de cellulite
Sa beauté d’âme s’imposa
Devant tous ses petits complexes
Qui, dépourvus de tout leur poids
Libérèrent un peu son cortex
Elle retrouva sa joie coquine
Et l’insouciance spontanée
Osant enfin jouer l’héroïne
De leur histoire trop timorée
J’aime les récits qui se terminent
Main dans la main, sans bouclier
J’espère qu’un jour, de ma mine
Je conterai une histoire vraie